Vœux 2023

Vœux de bonne année 2023

La technologisation du social. Mise en perspective vers la culture cachée des organisations et du management.

Technologiser signifie rendre tributaire de la technologie. Cette notion apparaît dans – Débat sur la fin de l’utopie – La fin de l’utopie – chez Herbert Marcuse (1968) – Marcuse H., La Fin de l’utopie. – Persée (persee.fr)MARCUSE_Herbert_-_La_fin_de_l’utopie.pdf (monoskop.org)

La Technologisation du Social a fait l’objet d’un ouvrage publié sous la coordination de P. O’Connor et M. Ion. Benta (2021) aux éditions Routlege, avec comme sous-titre une Anthropologie politique de la digitalisation.

Résumé (Usa) : In an era of digital revolution, artificial intelligence, big data and augmented reality, technology has shifted from being a tool of communication to a primary medium of experience and sociality. Some of the most basic human capacities are increasingly being outsourced to machines and we increasingly experience and interpret the world through digital interfaces, with machines becoming ever more ?social? beings. Social interaction and human perception are being reshaped in unprecedented ways. This book explores this technologisation of the social and the attendant penetration of permanent liminality into those aspects of the lifeworld where individuals had previously sought some kind of stability and meaning. Through a historical and anthropological examination of this phenomenon, it problematises the underlying logic of limitless technological expansion and our increasing inability to imagine either ourselves or our world in other than technological terms. Drawing on a variety of concepts from political anthropology, including liminality, the trickster, imitation, schismogenesis, participation, and the void, it interrogates the contemporary technological revolution in a manner that will be of interest to sociologists, social and anthropological theorists and scholars of science and technology studies with interests in the digital transformation of social life.

Résumé (FR) : À l’ère de la révolution numérique, de l’intelligence artificielle, du big data et de la réalité augmentée, la technologie est passée du statut d’outil de communication à celui de principal support d’expérience et de socialité. Certaines des capacités humaines les plus fondamentales sont de plus en plus externalisées vers les machines et nous vivons et interprétons de plus en plus le monde à travers des interfaces numériques, les machines devenant des êtres toujours plus « sociaux ». L’interaction sociale et la perception humaine sont remodelées de manière inédite. Ce livre explore cette technologisation du social et la pénétration concomitante d’une liminalité permanente dans les aspects du monde de la vie où les individus recherchaient auparavant une certaine stabilité et un sens. À travers un examen historique et anthropologique de ce phénomène, il problématise la logique sous-jacente de l’expansion technologique illimitée et notre incapacité croissante à nous imaginer nous-mêmes ou notre monde en termes autres que technologiques. S’appuyant sur une variété de concepts issus de l’anthropologie politique, notamment la liminalité, le trickster, l’imitation, la schismogenèse, la participation et le vide, il interroge la révolution technologique contemporaine d’une manière qui intéressera les sociologues, les théoriciens de la société et de l’anthropologie et les chercheurs en sciences et technologies qui s’intéressent à la transformation numérique de la vie sociale.

La technologisation recouvre progressivement tous les aspects de la vie humaine. Il convient dès lors d’en considérer les conséquences anthropologiques et civilisationnelles. Cette perspective reste marginale dans la recherche scientifique, et particulièrement en management. En 1er lieu, il s’agirait de considérer que l’immatérialité est un mythe (A. Gras, 2015 ) – Qu’est-ce que le progrès technique ? – Sciences Critiques (sciences-critiques.fr) – A. Gras souligne à cet égard l’arrogance des scientifiques, citant Al Gore « La vérité qui dérange » – Une vérité qui dérange — Wikipédia (wikipedia.org) – Il indique qu’il faut chercher dans notre culture cachée enfouie dans notre inconscient. Voilà un sujet pout le management, « La culture cachée au sein des organisations et du management ». A. Gras cite Peter Sloterdijk ([1]) qui écrit « C’est dans l’évolutionnisme qu’est la racine logique des cynismes théorisants qui jettent sur la réalité le regard olympien des maîtres. Le progrès est une théodicée moderne, en soulignant que les sciences ont une force logique suffisante pour intégrer d’un regard englobant le Mal, la décadence, la Mort, la douleur, toute la somme des négativités qui sont la part de l’être vivant. L’évolution relève d’un impensé. A. Gras soutient trois thèses. Nous vous invitons à en prendre connaissance en cliquant sur le lien – Qu’est-ce que le progrès technique ? – Sciences Critiques (sciences-critiques.fr)

Le développement, le fonctionnement et le management des organisations font désormais appel à l’ingénierie du social. La transformation institue des alliances disciplinaires. Le chercheur migre vers ces alliances attractives pour le développement de sa recherche et pour celui des institutions de la recherche scientifique. Il devient acteur du développement des technologies modernes dans les champs systémiques du développement, du fonctionnement et du management. Il devient à ce titre sujet de la grande transformation de la condition humaine, bien au-delà du champ du travail, puisqu’il s’agit d’une transformation qui embarque la société humaine dans son ensemble, du moins les civilisations instituantes du progrès technologiques et techniques. L’acteur-chercheur est encore loin cependant d’avoir construit les compétences interdisciplinaires et transdisciplinaires à la maîtrise de sa recherche. Au stade actuel, peu de chercheurs envisagent de concentrer leur recherche sur la dimension cachée de ce développement. Il faut du courage et de la persévérance… nonobstant les travaux critiques qui tempèrent les promesses ou proposent une perspective critique. Les compétences anthropologique et analytique restent marginales dans la formation du chercheur en management. Son action est orientée vers les perspectives téléologiques, en subordonnant les perspectives axiologiques. S’impose dès lors le paradigme nouveau de « l’humain augmenté » et ses prothèses qui œuvrent au lieu et place du travail humain. Le développement du travail humain n’est plus pensé par ses acteurs mais par des experts qui le pensent à sa place et l’imposent au titre du développement économique. Pour l’essentiel, les stratégies de la conduite du changement œuvrent à la mise en œuvre des accommodations.

Mais l’humain peut-il supporter ce développement qui l’appareille, qui en fait le sujet technologiquement dépendant, et quel impact cela augure-t-il concernant la transformation de la subjectivité humaine à ses différents niveaux d’échelle (intersubjectivité, trans-subjectivité), de la conscience, de la connaissance…, à envisager évidemment aux champs de l’essence et de l’existence de l’humanité bien au-delà de la vie au travail ? Pour la santé humaine, la médecine commence à observer les symptômes et les nouvelles pathologies consécutifs du développement d’états hybrides. Un petit nombre d’experts engendre le glissement du fantasme de la nouvelle toute-puissance, contribuant ainsi à sceller le mythe du cybord au motif de réduire la vulnérabilité humaine… qui au travail devra se modifier lui-même pour être le sujet de la performance attendue pour le développement de l’économie.

Le chercheur pose généralement qu’il se questionne sur des problématiques. Mais cela n’est plus suffisant, car se questionner, c’est au fond laisser faire…

La symbiose dans la dépendance technologique a questionné Freud (1930), relativement à l’idéal néo-prométhéen. Freud (Ibid.)écrivait que l’humain évoluerait vers « une sorte de dieu prothétique » consécutif de l’angoisse de castration, précisant toutefois que les prothèses ne feront jamais corps avec le sujet. Aussi suggérons-nous que cette évolution met en perspective un malaise anthropologique et civilisationnel. Ce malaise qui intéresse la psychanalyse (entre autre – Cf. Freud In Malaise dans la civilisation, 1930). Soulignons également que le sujet de la technologisation a été traité par J. Ellul dans le Système Technicien (1977). Citons également J.M. Besnier dans Demain les post-humains (2008) traitant le sujet de la « honte prométhéenne » (reprise de G. Anders (Stern de son vrai nom) dans L’obsolescence de l’homme – Tome 2 (1956) dont la radicalité est néanmoins soulignée par R. P. Droit dans le Journal Le Monde (2011) – « L’Obsolescence de l’homme », de Günther Anders : les exagérations prophétiques de « Monsieur autrement » (lemonde.fr) bien que considéré comme une œuvre majeure puisqu’il aurait vu juste…Concluons cependant que les scientifiques ont à être circonspect.

Voilà donc pour vous inviter à approfondir ce sujet… Un sujet que nous pourrions mettre à l’ordre du jour pour une manifestation ouverte à un large public… ! Après « l’homme augmenté, voici que nous sommes invités à penser « l’homme quantique » – La stratégie quantique française (senat.fr) – Quant à la performance de l’entreprise, elles serait plus que décuplée par l’ordinateur quantique – La révolution quantique, facteur d’une transition dans la détention du pouvoir | Portail de l’IE (portail-ie.fr).  

Pour ce début d’année 2023, je vous adresse mes vœux de bonne année. Nonobstant un contexte pas très heureux, faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour préserver et promouvoir les idéaux humanistes…

Daniel Bonnet

Président de l’I.P&M


[1] Peter Sloterdijk, Critique de la Raison Cynique, C. Bourgeois, 1987, p.231. Voir une somme sur la question de Salvador JuanCritique de la déraison évolutionniste : animalisation de l’homme et processus de civilisation, L’Harmattan, 2006.

Journée de Recherche I.P&M Novembre 2022

Incertitude et Consentement

Les séries thématiques de l’Institut Psychanalyse & Management

Psychanalyse & Humanités Managériales

Date : Jeudi 24 Novembre 2022 en Visioconférence

Incertitude et Consentement… imposerait de se dépétrer de ses certitudes. L’enjeu est alors de faire sa place à l’incertitude, à l’incertain, à la fragilité, au flottement…, et presque toujours à la contingence. Au final le rapport entre l’incertitude et le consentement caractérise ce qui est effectivement réalisé (entéléchie). Quelle valeur ont les arguments de tous les points de vue professait Arcésilas de Pitane [Arkesílaos], et qu’à vouloir les contredire tous, il était préférable de suspendre son jugement. Cependant Carnéade [Karneádês]invitait à les soumettre à l’examen aussi approfondi que possible… jusqu’à épuisement du contradictoire. L’épochè invitait dès lors à rechercher la « bonne raison ».

« Manager dans l’incertitude » est devenu la potion pour faire avaler les transformations et se remettre en question. Toutefois, le plus grand nombre des membres de l’organisation ne sont pas invités au « banquet du contradictoire » réservé aux commanditaires. Certes, il y a de « bonnes raisons » ou des « raisons bonnes » à croire, mais encore faudrait-il qu’elles soient bien explicitées…, que ces raisons, caractéristiques de situations détériorées et en voie de détérioration, ne fassent pas « tabula rasa » des antécédents qui expliquent une situation à transformer, désormais peu ou prou brutalement, des raisons antérieures également soumises comme des potions, telles que chacun n’oppose pas ses croyances. Notons qu’E. Morin a vu un ordre dans le désordre si tant est que l’incertitude et le consentement engendre un désordre… Un ordre est rassurant et à bien des égards nécessaires. Il est bien curieux que s’impose désormais la servitude du temps, que chacun se l’impose à soi-même d’ailleurs, sans questionner le grand Autre, la coniventia. Les diagonostics  ne sont bien souvent que des pseudo-diagnostics dssimulant ce qu’il n’y a à pas dire, à taire. Cette téléogogie suggère à qui veut l’entendre les bonnes raisons du changement, en dissimulant le plus souvent l’éthique doxastique de la coniventia. qui anime les projets. Que peuvent-ils donc en savoir d’aucuns si les commanditaires n’en savent rien eux-mêmes  ?

Cette journée a pour objet de traiter le sujet du consentement à l’incertitude et de contribuer à ouvrir des voies de démystification des impasses tandis que tous sont appelés à en partager les heurs et malheurs.

Colloque I.P&M Juillet 2022

Colloque interdisciplinaire organisé par l’Institut Psychanalyse & Management et le Laboratoire MICA Axe ICIN (Université Bordeaux-Montaigne)

Sur le thème

Emprise des réseaux sociaux numériques. Déterminisme et impact des nouvelles formes de l’information et de la communication

Avec le soutien de la fondation Antony Mainguené et de la Chaire UNESCO Bordeaux

IUT Bordeaux-Montaigne 01, Rue Jacques Ellul 33800 Bordeaux

06 (PM), 07 (Journée), 08 (AM) Juillet 2022

Le développement et l’usage des réseaux sociaux numériques (RSN) contribuent à l’institutionnalisation de nouvelles formes, méthodes, pratiques et stratégies de traitement des informations et de communication, consécutivement  à leur diffusion. Par ailleurs, le développement et les usages sont intégrés aux systèmes d’information (SI). La diversité des situations ouvre d’importantes perspectives de recherche au croisement des disciplines – sciences de gestion et management ; sciences de l’information et de la communication, voire se positionne résolument dans des champs interdisciplinaires connexes et transdisciplinaires. L’appel à communications souligne la problématique cachée du déterminisme et de l’impact, dans ce champ de recherche des RSN, qui se découvre au fil du développement et des usages. Le champ de la recherche est large : en quelque sorte tous les mondes. Le colloque vise à questionner les phénomènes du comportement humain, des points de vue soulignés (supra) dont nous avons à prendre conscience et particulièrement les productions de la psyché parvenues au champ de la conscience phénoménale, lorsqu’ils limitent l’autonomie de la pensée. Qu’en est-il de la transformation affectant la construction de la pensée ?

Différentes perspectives sont à explorer. L’appel à communications est ouvert… Mais une question se pose : Qu’est-ce qui explique ce phénomène de la déhiscence du numérique qui fait que les productions cognitives de leurs dispositifs nous envahissent et chutent ainsi dans nos cerveaux, sans que l’on se soucie des transformations affectant les impressions sensorielles et affectives à la base du développement de la capacité à penser par soi-même… Où est l’éthique ?

Le colloque a pour objet de réunir des communications proposant des évaluations de situations d’emprise et d’impact à partir desquelles il est envisagé des propositions d’actions concrètes et actionnables. Il est recommandé que les recherches valorisent des matériaux bruts ayant fait l’objet de traitements bien explicités, ainsi que les méthodes et dispositifs. L’objectif du colloque suggère que les recherches proposent des recommandations, des expérimentations et des propositions mettant en œuvre des méthodologies et des dispositifs. S’agissant d’un colloque dans le champ Psychanalyse & Management, l’éclairage des travaux par les apports de la psychanalyse est vivement recommandé, ou de disciplines connexes [sémiologie, linguistique, psychologie, sociologie…etc.] peut être envisagé dans le design de la recherche… pour lire la suite > télécharger l’appel à communications

Vœux 2022

Vœux de bonne année 2022

Les futurs contingents : La nouvelle actualité

Suivie de la symbolique dans le bouquet de fleurs

Serait-il nécessairement vrai qu’une chose peut être ou ne pas être ? C’est la forme de la proposition qui détermine si elle est vraie ou si elle n’est pas fausse. La question (infra) propose une alternative caractérisant une proposition contradictoire. Aristote[1] a insisté sur le lien qui conjugue l’unité des arguments de la proposition et leur distinction en soi. Aristote identifie que les choses sont en puissance de leurs contraires, d’être ou de ne pas être.

S’il est apparu la nécessité de l’une ou l’autre des alternatives, étant en première approximation déterminée par la cause, elle peut être donnée comme vraie ou fausse. Cette nécessité (récusant la fatalité, faisant néanmoins l’objet de controverses) ne vaut que pour une référence spatiale et temporelle précisée, pour autant que la chose s’est produite ou non. Donc, on ne peut pas conclure à la nécessité d’évènements futurs qui ne dépendent que de l’acteur. Après-coup, l’un des arguments de la proposition apparaît vrai, l’autre apparaît faux, qu’il fut ou pas nécessaire. La référence au principe de non-contradiction chez Aristote renvoie à un espace qui est celui de la puissance des contraires du point de vue de la logique, mais pas du point de vue ontologique parce qu’il faut tenir compte du « Tiers-inclu » (S. Lupasco).

Parmi les « Tiers inclus » nous avons les coûts-performances cachés (H. Savall et V. Zardet, 1995, 2004), et par extension les coûts sociaux, les coûts induits non calculés ni provisionnés, les coûts cachés externalisés dissimulés par transitions à envisager (écologiques, environementaux, diversité, énergétiques, sanitaires…). Tout cela fait beaucoup de coûts non comptabilisés, non matérialisés par des actifs comptables et financiers, auxquels il faut ajouter les coûts actualisés des investissements souhaités et de plus en plus contraints. Finalement, tous ces coûts seraient étrangement moteurs de l’économie. Certes, mais ils représentent aussi l face cachée d’un icenberg éonomique. Ils n’apparaissent qu’après-coup, y compris sur des longs termes et à cet égard ils apparaissent également comme inflationnistes. Qu’on ne nous dise plus cependant que c’est impossible de les provisonner dans les comptes des entreprsies et corrélativement de banques publiques, à la lumière de la théorie des futurs contingents. Ils pourraient même être provisionés en bourse sur des bases forfaitaires, les dividendes calculés après leur déduction. Les États disposerait ainsi d’un cagnotte pour financer le développement économique et social, et faire du social un acteur du développement équitable et socialement responsable des marchés. Les acteurs seraient ainsi proactifs pour réduire leurs externalités, soit réduire leurs coûts et créer de la vraie valeur économique. L’économiste François Perroux avait envisagé l’idée d’une économie humaine pour tous.

L’étude du rapport entre la chose et la pensée fait l’objet d’écrits doctrinaux depuis le XIIIème siècle. Parmi les points importants, Aristote avait aussi traité le problème du rapport entre la nécessité conditionnelle ou inconditionelle. Les écrits d’Aristote ont ouvert la voie à la théorie des futurs contingents. Les travaux successifs [A. Le Grand, S. G. d’Ockham, A. de Cantorbéry, St Augustin, A.M.S Boèce, M.T Cicéron ; A. d’Hippone (St Augustin), J. Le Rond d’Alembert, P. Aureolo (P. Auriol) … E. Kant…] la qualifieront à trois facteurs, car entre « être et ne pas être » il y a bien un lien qui contient les propriétés de la négation, mais aussi celles de l’affirmation – À dessein, dans une opposition, ce que l’un affirme pour vrai peut-être faux pour l’autre, et réciproquement ce qui est tenu pour faux par l’autre peut-être vrai pour l’un. Dans le champ de l’économie et de la gestion, cette opposition, que le contrat n’efface pas, soit donc qu’elle demeure en puissance, fonde une structure qui contient la transformation et le changement dans le registre de l’altérité économique dénégative. En lisant les coûts du changeent, on peut aussi les réduire en valeur actualisée notamment.

Cette problématique afférente au statut ontologique – référée au principe de la causalité relativement à un espace-temps –  est au fondement de la validité de la connaissance scientifique et de ses usages. La responsabilité du checheur est engagée, et la recherche scientifique n’est pas une tanière. Les théories comportementales de la contingence (T. Burns et G. Stalker, P. R. Lawrence et J. W. Lorsh, J. Wooward et C. Perrow, J. P. Scheid, M. Crozier et E. Friedberg, A. Chandler, G. Friedemann, H. Mintzberg…), la réfère le plus souvent à l’observation in situ de manifestations en caractérisant une matérialité structurelle ou fonctionnelle. Toutefois dans cette perspective, le simple fait de poser une hypothèse relativement à l’observation d’un fait selon une valeur d’affirmation ou de négation induit le principe de contradiction, à savoir le contradictoire.

La référence freudienne a plutôt été l’ambivalence identifiée à partir des couples d’opposés, qui est la source de la conflictualité au sein des organisations humaines. L’ambivalence pulsionnelle (nonobstant le débat entre la représentation qui formalise à la connaissance et l’énergie qui informe, débats et controverses qui ne concernent pas que la spychanalyse, mais toutes les sciences) est à la base de la transformation conduisant à la formation des émotions, de la pensée et de la connaissance. La cause (les causes sont toujours multifactorielles cependant) peut être approchée dans le jeu des impressions sensorielles. La transformation s’envisage au niveau de la représentation, mais elle mobilise de l’énergie, ce qui souligne la dimension ontologique des facteurs de contigence. S’en tenir à la dimension cognitive est prendre le risque de mutiler sa pensée. Certes, la transformation est ouverte, mais elle est aussi contingente, ne serait-ce que de son propre processus de transformation. Ce qui est paradoxal, est l’opposition des arguments, vrai ou faux, ou encore possible ou impossible, qui place respectivement et paradoxalement chaque interlocuteur dans une position où il se trouve à nier l’appréciation relative à la réalisation possible ou non d’un évènement. Si nous tendons un peu l’oreille, nous observons que cette position est très fréquente dans les débats, même dans les débats dits contradictoires, lorsque s’opposent les croyances, les idéologies, les positions théoriques… rapportées depuis des lustres par les receuils historiographiques de Diodore d’Agyrion (cf. Diodore de Sicile). L’humanité lui doit largement la conservation des écrits de l’antiquité gréco-romaine.

Le raisonnement logique a parfois des failles. Le principe de non-contradiction se fonderait-il sur un biais cognitif dont les épistémologies devenues épistémé n’ont guère débattues que tardivement, bien qu’il fut admis qu’une chose peut exister ou ne pas exister effectivement, tandis qu’elle existerait en puissance selon une valeur l’affirmant ou la niant. Aristote, de ce monde, approfondirait certainement encore ce point de vue. La raison a ses raisons, mais le principe de contradiction est bien à la base de notre vie intellectuelle. Là où on s’y attendrait le moins, c’est à la lecture de la Timée de Platon, d’Archytas de Tarente disciple de Pythagore de Samos et ami de Platon (dont le vrai nom serait ou aurait pu être Aristoclès ?) et de Démocrite d’Abdère, ainsi que la lecture des travaux de Ernst Mach qui ouvrirent la voie de la théorie de la relativité restreinte, qu’Heisenberg [2016 (1969)] révèle avoir trouvé son inspiration (l’idée de recherche…).

La subversion de la pensée est souvent requise pour transformer ou conduire un changement transformateur. Par exemple, en management, les observations rendent compte de transformations dans un espace inertiel [cf. travaux de K. Lewin relativement au champ de force, tandis que ses travaux originaux ont porté sur l’espace hodologique (K. Lewin, 1917)] parce qu’elles ignorent en fait l’unité de l’hétéronomie des forces en divisant l’espace entre l’interne et l’externe – il y aurait donc un biais cognitif – tandis que la transformation s’opère dans des référentiels non inertiels si l’on considère les mouvements de (et dans) l’espace – ne serait que parce que la transformation est normalement majorante et se compose dans la dynamique des structures. Les raisonnements logiques courants découplent la transformation de l’objet et celle de l’espace, ce qui fait qu’une inférence par le mode de l’induction ne valide que la vraisemblance d’un résultat de recherche qui serait de facto réfutable, faisant rarement l’objet d’une critique lors des révisions pour la publication en science du management. Or le concept de l’espace hodologique est construit à partir de la physique contemporaine, tandis que celui du champ de force se réfère à la physique classique.

Le référentiel dépend d’abord du point d’observation. Un espace peut être inertiel ou non interiel selon le point de vue. Normalement, si cette observation est celle d’un humain, il est toujours relatif à un espace non intertiel. De très nombreuses théories en management et en conduite du changement raisonnent dans des espaces inertiels, dont une part des observations est un donné auquel l’acteur doit s’adapter [François Perroux a renversé cette manière d’observer avec le concept de l’Unité Active, pour soutenir que c’est l’acteur qui transforme son environnement]. Certes, les espaces sont transformables en leurs correspondances, et si la connaissance n’est pas absolument valide, elle reste néanmoins actionnable. Toutefois, une transformation entre deux espaces inertiels est impossible. La transformation doit s’envisager dans l’unité et la dynamique de son espace d’efficicence.

Les observations critiques (subversives !) ouvrent la voie au mode de la pensée inchoative. Il n’y a jamais rien au commencement de quelque chose. Cette voie ouvre à celle de l’approche énantiologique [définie comme la recherche de la primitive du mouvement de la pensée dans un espace-temps à partir de laquelle une transformation entre dans des états successifs. Cette pensée s’intéresse aux étapes inchoatives] qui examine la modalité inchoative d’une situation ou d’un phénomène, et son corrélat l’approche hodologique => retour donc sur les travaux originaux de K. Lewin (1917). La science du management aurait à questionner ses bases expérimentales… et de se pencher, comme l’écrit Paul Dirac (1930) sur les contradictions dont rend compte la seule expérience… Là où une transformation apparaît comme une rupture (une discontinuité), elle n’est en fait qu’une continuité (R. Thom, 1990) nonobstant la catastrophe qui l’oriente y compris vers un contraire car là aussi les contraires sont des multiples… Mais qu’est-ce qui a inspiré Heisenberg ? tout simpement le calcul matriciel, ce qui aura sauté aux yeux de Max Born alors directeur de recherche du post-doc Heisenberg…

Concernant les perspectives ouvertes pour la recherche en management, suggérons aux chercheurs en management, en gestion, en économie… d’aller y voir de plus près la perspective ouverte par l’approche socio-économique des coûts et perfomances cachés (H. Savall, 1989 ; H. Savall et V. Zardet, 1995, 2004) – retenons cette référence aux coûts-performances cachés car elle induit un raisonnement ontologique dans le cadre du futur contingent – dont l’existence fait encore largement l’objet d’appréciations dénégatives.

Au commencement d’un changement, il y a toujours une transformation, et le changement se construit sur les constructions de la transformation. Consécutivement, il apparaît que changement et transformation ne sont pas commutatifs. Leur commutativité relève d’un biais cognitif. Les premiers travaux de K. Lewin (1917) raisonnaient déjà en géométrie non commutative. Il faut tenir compte de ce que les données entre différents référentiels ne se commuttent que partiellement. La transformation n’interveient que si elle est envisagée sur la base travail de fond dans un dispositif instituant un métacadre (E. Jaques, 1965 ; J. Bleger, 1967 ; R. Kaës, 2012), ainsi que l’on envisagé H. Savall et V. Zardet avec le cadre du constructivisme générique, ce qui permet d’envelopper la transformation dans un référentiel non inertiel qui est en mouvement par rapport à une antériorité de la situation. Ce sont les opérations de la transformation qui se commuttent. Ce référentiel est instituant et la transformation est réussie si le dispositif s’est institué dans les infrastcrutures du fonctionnement et du amangement de l’organisation.

Aristote y aura quand même bien vu en conservant le principe de l’indissociabilité des contraires (renvoyant à la théorie de la participation des contraires chez Platon), oublié cependant par la logique de l’intelligibilité de l’être au motif de unité de l’Un (Parménide), au motif que les propriétés de l’Un ne pouvaient comporter aucune contradiction qui conduira Aristote à affirmer le principe de non-contradiction. C’est confondre l’espace et le référentiel. Et de rappeler, que c’était la position de Socrate que nous faisons nôtre pour la transformation, qui indiquait « qu’être » et « ne pas être » ce n’était pas la même chose au regard des qualités, quoique « être » et « non être » s’oppose bien en logique (NB : la logique qui ignore le « Tiers inclu »). La perspective de la conjonction des opposés [(Héraclite d’Éphèse, et Platon dans Phédon > § 57a et § 71a)] et de l’énantiodromie sera remis en débats très tardivement, notamment avec les travaux de F. Nietzche (1886), mais aussi de B. Spinoza (1677), d’A. Schopenhauer (1819), de J. G. Tarde (1897), et plus récemment de  C. G Jung (1916, 1920), J. Ellul (1954), Y. IllichCitons le billet de Christophe Faurie (2014) : Changement: Enantiodromie (christophe-faurie.blogspot.com). … Il faut remonter à Hippase de Mataponte, disciple de Pythagore, pour retrouver les rudiments du débat qui a animé les productions de philosophes et des mathématiciens de l’époque antique, Parménide et Héraclite.

Nous revenons ainsi à notre problématique. Platon (La République, IV, 436b) écrivait « Être en repos et en mouvement, simultanément, sous le même rapport, est-ce que c’est possible pour la même chose ? » nullement répondait-il ; car en effet une chose et son contraire n’appartiennent pas au même référentiel, quand bien-même l’espace serait le même… Au sein d’un groupe, et à quelques niveaux d’échelle des structures qui soient, « Nx » observations dans un même espace décrivent « Ny » référentiels dont le chercheur doit révéler le nouage énantiologique dans un référentiel générique « Nz en To… et son transformé en Tn ». Les acteurs peuvent être en résistance entre leurs propres référentiels qui sont les cadres de leur subjectivité, autour desquels se nouent les alliances conscientes et inconscientes, tandis que la métacadre est inadéquate et renforce la résistance également. La transformation s’opère dans le déplacement du référentiel propre des acteurs, que la psychanalyse en extension (R. Kaës), définie comme un infracadre (R. Kaës, 2012). Dans le travail clinique, les acteurs se déplacent dans le référentiel générique qui les soudent dans leur coopération (cf. : Métamorphose, Supra).

Par ailleurs, Les transformations sont toujours isomorphes dans les niveaux d’échelle des structures par nature ontologique. Le référentiel d’observation générique, par exemple un référentiel d’efficience économique, se transforme aussi dans le mouvement de la transformation ; il fournit le référentiel « Nz en Tn ». Comme le lit d’un cours d’eau, il n’est pas une ligne droite, mais décrit des fonctions inhérentes à la transformation de l’espace qui canalise la transformation de l’objet (la chréode, chez R. Thom, 1990). L’objet en transformation emprunte le lit de la chréode. Il peut se trouver que la chréode soit elle-même transformée (le cours de l’eau sort de son lit et prend une autre trajectoire = métamorphose). La métamorphose est une transformation simultanée de l’objet et de son espace. De même, la conversion des coûts-performances cachés réalise une métamorphose. La fonction la plus courante est de type cubique f(x)3, décomposable en ses états quasi-stationnaires [représentation retenue par K. Lewin (1947)], caractérisant une suite de bifurcations sur sa trajectoire. Concernant l’option méthodologique, le chercheur doit cependant intégrer le Tiers-inclu (S. Lupasco) qui est le dispositif en transformations. Pour Stéphane Lupasco toutefois, « A » et « Non A » peuvent être simultanés dans le registre des propriétés (cf. : Qualités chez Socrate). Chaque observation a donc plusieurs valeurs possibles, caractéristiques d’un champ en fonction de leurs combinaisons dans le registre des futurs contingents – combinaisons identifiables dans une matrice de calcul matriciel pour évaluer la loi de composition (Cf. à cet égard les travaux de W. Bion et de J. Piaget). Ce qui conduit à faire observer que le changement repose sur la substruction de la transformation. Certes, sa manifestation apparaîtra comme une transformation. Pour autant, l’une n’est pas l’autre.

En situation de management et conduite d’un changement transformateur, il y a lieu d’être vigilant car les facteurs de contingence sont cachés pour partie significative et prégnante. Dans le champ des futurs contingents, des facteurs jugés pertinents sur le court terme, peuvent ne pas l’être sur le long terme, ce qui fait apparaître qu’ils ont bien deux valeurs tangibles au moins qui ne s’opposent pas seulement, car elles sont en conjonction. À dessein, la conversion des coûts-performances cachés valorise la valeur de cette conjonction, caractérisée par exemple par un ratio déterminant la performance de cette celle-ci (cf. infra :  facteurs de contingence à trois valeurs), qui serait l’indicateur d’une meure pertinente relativement à la création de valeur effective.

Et les fleurs dans tout cela ?

Leur signification caractérise un fait civilisationnel et anthropologique. Elles peuvent inspirer le chercheur qui souhaiterait réorienter l’observation de son objet de recherche.

  • Les fleurs symbolisent tout la fois la vie et sa précarité.
  • Le papillon sur les fleurs est symbole de la métamorphose, à savoir de la résurrection du salut.
  • Applon métamorphose le sang de son ami Hacynthe qu’il vient de blesser à mort. Aussi la Jacynthe a une signification funèbre.
  • Le Narcisse (narkissos) est le symbole de l’amour de soi-même, mais il a pour racine « narkao » (engourdir) qui renvoie à la mort.
  • La signification de l’une des fleurs de la Vierge Marie, l’Iris (Lys en épée en allemand ; le Lys de France étant à l’origine un Iris), est donnée comme suis dans l’Évangile « Et toi-même, un glaive te transpersera l’âme ».
  • Le cyclamen, dont la signification permière symbolise la libido et la conception, renvoie à la douleur qu’éprouve la Vierge Marie lors de la mort de son fils sur la croix.
  • La symbolique de l’anémone « anemos » (vent) trouve sa source dans l’écoluement du sang d’Adonis de Vénus qu’Éros vient de blesser en le frôlant avec la pointe d’une flèche.
  • L’œillet (fleur de Dieu) trouve sa légende d’origine dans les larmes de la Viere Marie qui se tranforment en œillet, tands que son fruit (petit clou) symbolise les clous sur la croix.
  • La rose symbolise l’amour et la pureté, mais aussi le martyre avec la couronne d’épines sur la tète de Jésus.
  • La violette, symbole de l’humilité et de la modestie, nâit de l’écoulement du sang du dieu Attis qui se transforment en violettes, puis du sang d’Atta qui se tue à son tour en le découvrant inanimé.

Source : Impelluso L. (2004). La nature et ses symboles, Paris, Éditions Hazan, 384 p.

Au terme de cette lecture que j’espère instructive et utile pour nos futures recherches…

Je vous adresse, au nom du Conseil d’Administration et du Conseil Scientifique de l’I.P&M, tous mes vœux de bonne année…

Daniel Bonnet

Président de l’I.P&M


[1] Aristote. De l’interprétation. Chapitre 9. Traduction de J. Tricot (1994), éditions Vrin, pp. 102-103

Vœux 2021

Vœux de l’année 2021

Énantiologie de la perspective. Application pour le management.

La perspective désigne une modalité de représentation en trois dimensions d’un objet ou d’une scène, perçue comme un volume dans un plan. Cette représentation exige des calculs rigoureux. Le trompe-l’œil est la modalité qui permet de fournir une imitation imaginaire de la réalité. La perception fait intervenir une opération mentale, dénommée « la suspension volontaire de l’incrédulité » (S. T. Coleridge, 1817), dont l’idée trouve son origine dans l’Ut pictura poesi

d’Horace, et antérieurement dans les œuvres « De gloria Altheniensuim » de Plutarque et La Poétique d’Aristote. Cependant, l’Art lui-même peut-être un trompe-l’œil, car il ne doit traduire que ce qui ne nuit pas à la beauté. Donc, elle peut aussi servir à ignorer. Toutefois, comme dans la sculpture, atteindre la beauté peut comporter de blesser l’objet à sculpter.

Cette opération mentale permet d’exercer ses sentiments et sa créativité, voire d’inventer. Elle permet aussi des mises en situation paradoxales. Elle permet également de percevoir les aspects cachés de la réalité, ainsi que d’exercer sa pensée paradoxale. Cet exercice est à l’origine de grandes découvertes scientifiques, tant en sciences de la nature qu’en sciences humaines. Dans de nombreux cas, les découvertes portent sur l’implicite : l’implicitement vrai (cf. le paradoxe de Hempel, lequel comporte d’ailleurs la perception de l’implicitement contraposé) ou l’implicitement faux (cf. le paradoxe de Russel) qui conduit à restreindre la compréhension d’une situation. Il n’est pas donné qu’une perspective, en logique ou en rationalité soit juste. Il importe de l’examiner en ses conjonctions d’opposés. Ce peut être contrariant évidement si le souhait est de faire valoir un point de vue, y compris s’il est celui de la simplification. Il peut en effet cacher un raisonnement sournois (sophisme).

[l’art poétique]

Colloque ARIA 2024

XXe colloque francophone sur le risque Oriane (Jeudi 26 septembre et Vendredi 27 septembre 2024)

Anticiper le risque pour l’innovation : une contrainte technique ou sociale ?

Les 26 et 27 septembre 2024 aura lieu le premier colloque ARIA (Anticiper les risques par l’innovation) à l’IUT de Bayonne avec le soutien de neuf associations et réseaux scientifiques : ADERSE, AGRH, AIRSPé, IAS, IP&M, RRI (Réseau de Recherche sur ’Innovation), SPSG, ANDESE et CIRERO.

Que ce soit lors du lancement d’un projet d’envergure, au cours de sa réalisation ou de l’exploitation d’un système technique lors de son démantèlement ou bien encore lors de toute prise de décision, le risque est omniprésent. La mise en place d’actions plus innovantes en matière d’analyse des risques doit être complétée par une réflexion managériale sur les approches globales afin de susciter une meilleure compréhension de chacun face au risque. Aujourd’hui, l’influence des travaux, menés dans les domaines de la sûreté de fonctionnement, de la fiabilité ou de la sécurité, est indéniable. Mais il convient d’aller plus loin dans la réflexion à la lumière de ces avancées, en adoptant une vision pluridisciplinaire de ce champ d’investigation. Le risque n’est pas seulement technique ou technologique, puisqu’il est lié, entre autres, aux facteurs naturels, humains, environnementaux, juridiques, gestionnaires ou économiques. La perception et l’acceptabilité du risque renvoient donc vers de multiples facettes qu’il convient d’étudier.

Renseignements disponibles sur le site https://aria2024.sciencesconf.org

Date limite d’envoi des projets « complets » de communication : 3 juin 2024

Remise des avis émanant des rapporteurs du comité scientifique : 1er juillet 2024

Date limite de remise des projets de communication corrigés : 2 septembre 2024

Bernard GUILLON – Responsable du Colloque ARIA

Pour de plus amples informations > Contacter Bernard Guillon :   » guillon@iutbayonne.univ-pau.fr   »